2016 Fidji ouest (septembre-octobre) et dernières navigations à bord d'Oniva
Charmante escale de 5 jours sur l'île de Yadua. Le village est de l'autre côté de l'île à 2 heures de marche. Dans cette baie magnifique on fait connaissance avec l'équipage du seul autre bateau: un bateau-remorqueur qui est bloqué ici depuis 2 semaines avec sa longue barge rouge retournée à l'envers. Ils grillent les poissons pêchés durant la journée sous une superbe pleine lune.
Sur la plage, les marins assez penauds nous racontent leur préoccupante mésaventure. Ils convoient régulièrement cette barge chargée d'engrais pour les champs de cannes à sucre depuis la capitale Suva à destination de Labassa, soit 24 heures de traversée. Il y a 2 semaines, ils ont été pris dans un gros coup de vent qui a levé une mer forte dans le détroit séparant les 2 îles. La barge à force de tanguer s'est finalement retournée en envoyant dans les abysses les 700 tonnes de sacs d'engrais!
Depuis, ils attendent qu'un autre remorqueur plus puissant arrive pour retourner la barge à l'endroit et la ramener au port pour la réparer. Chaque jour, un groupe monte au sommet de l'île pour capter le réseau téléphonique d'où les marins reçoivent toujours le même message leur disant que l'autre barge va bientôt venir, mais elle ne vient toujours pas et les 9 membres d'équipage commencent à être en soucis pour leurs familles respectives. Alors ils s'occupent en pêchant avec les moyens du bord.
On leur demande s'ils ont encore des provisions et ils disent qu'ils arrivent bientôt au bout, mais qu'heureusement les habitants du village de l'autre côté de l'île leurs ont apporté un peu de nourriture. Car d'habitude, ils n'embarquent avec eux que des provisions pour une semaine vu que la navigation ne dure normalement que 24 heures. Apprennant cela, on retourne sur Oniva et on leur prépare un grand sac de vivres bienvenus. Quelques heures plus tard, pour nous remercier, ils nous apportent un délicieux "pain-coco" qu'ils ont cuit sur la plage.
On apprendra plus tard par d'autres navigateurs, que finalement après 3 semaines et demies d'attente, la barge a pu être retournée et les marins ont pu revoir leurs familles. "Fijian time"... comme on dit par ici.
Depuis, ils attendent qu'un autre remorqueur plus puissant arrive pour retourner la barge à l'endroit et la ramener au port pour la réparer. Chaque jour, un groupe monte au sommet de l'île pour capter le réseau téléphonique d'où les marins reçoivent toujours le même message leur disant que l'autre barge va bientôt venir, mais elle ne vient toujours pas et les 9 membres d'équipage commencent à être en soucis pour leurs familles respectives. Alors ils s'occupent en pêchant avec les moyens du bord.
On leur demande s'ils ont encore des provisions et ils disent qu'ils arrivent bientôt au bout, mais qu'heureusement les habitants du village de l'autre côté de l'île leurs ont apporté un peu de nourriture. Car d'habitude, ils n'embarquent avec eux que des provisions pour une semaine vu que la navigation ne dure normalement que 24 heures. Apprennant cela, on retourne sur Oniva et on leur prépare un grand sac de vivres bienvenus. Quelques heures plus tard, pour nous remercier, ils nous apportent un délicieux "pain-coco" qu'ils ont cuit sur la plage.
On apprendra plus tard par d'autres navigateurs, que finalement après 3 semaines et demies d'attente, la barge a pu être retournée et les marins ont pu revoir leurs familles. "Fijian time"... comme on dit par ici.
Aujourd'hui, nous aussi on monte dans la chaleur au sommet de l'île d'où la vue est splendide.
Vue depuis le sommet sur la baie avec de gauche à droite: la barge arrimée contre le récif, le bateau-remorqueur, Oniva et le bateau Noce Sei de nos amis Néo-Zélandais.
On est très content de revoir enfin nos amis de Noce Sei rencontrés pour la première fois il y a 2 ans aux Tuamotu et qu'on a revu à maintes reprises à Nelson en Nouvelle-Zélande ainsi qu'à nouveau à Tahiti et aux Tuamotu... Ils viennent d'arriver des Samoa et se sont dépêchés de nous rejoindre. Ce sont les grandes retrouvailles!
Il nous tarde d'aller explorer l'archipel des Yasawas. Oniva est déjà vendu depuis 10 jours et il nous reste plus que 7 semaines avant de le quitter définitivement: C'est pourquoi on se donne rendez-vous un peu plus loin avec Noce Sei pour pouvoir naviguer ensemble.
Alors Tim sort rapidement les cannes à pêches, toujours aussi passionné.
Alors Tim sort rapidement les cannes à pêches, toujours aussi passionné.
Le résultat ne se fait pas attendre, et hop, une belle dorade coryphène! On n'aura jamais mangé autant de poisson qu'aux Fidji, tant les eaux sont encore poisonneuses.
Après une belle traversée on arrive au pied du rocher escarpé de Sawa-I-Lau, un site enchanteur avec des grottes marines impressionnantes.
Le cadre est idyllique avec de nombreuses criques et des formations calcaires très intéressantes.
On s'amuse à découvrir un véritable bestiaire dans ces rochers sculptés par l'eau. Voici tout d'abord sa Majesté le Dragon!
Ensuite Monsieur le Rhinocéros!
Et Madame la Tortue qui emmène Estelle faire un tour du lagon.
Puis c'est le moment pour une partie de cache-cache dans la mangrove...
Mais les journées ont aussi un côté studieux pas toujours facile à 30°C.
Aux Fidji, les connections internet sont si bonnes pour la première fois depuis le début du voyage qu'on peut même faire les devoirs du site du CNED directement à bord avec une clé 3G, sans avoir à chercher un café ou un endroit correctement équipé. C'est assez inattendu surtout dans un archipel commes celui des Yasawas contrastant fortement avec le niveau de vie très modeste des habitants qui, pour la plupart, n'ont encore ni eau courante, ni électricité.
On se croyait seul et voilà qu'un bateau de croisière et un yacht luxueux viennent mouiller dans la baie. Huaras, suivi par Nils, profite pour aller voir le beau yacht de plus près en stand-up paddle.
Le village de Sawa-I-Lau est encore constitué de nombreuses petites huttes en murs de tôles et toits de palmes.
Lorsque nous mettons pied à terre, assez vite une dame vient nous demander si on aimerait troquer de la nourriture contre de la pacotille et de l'artisanat qu'elle voudrait échanger. En voyant la précarité de sa maison ci-dessus, on accepte volontiers et on lui apporte aussi des habits d'Estelle pour sa petite fille. Pour nous remercier, elle donne aux enfants de magnifiques coquillages.
En avançant dans le village on est surpris de voir que plusieurs dames se sont données le mot pour nous présenter également leur artisanat. Mais cela est fait de manière sobre et sans insistance et la présence du bateau de croisière dans cette magnifique baie en est manifestement la cause. Mais on leur explique qu'Oniva n'est pas un paquebot de croisière.... C'est un peu dommage que dans ce village les rapports soient plus basés sur le commerce que la rencontre!
Mais heureusement on trouve encore quelques dames très spontanées et désintéressées. Celle-ci montre à Estelle comment elle prépare les feuilles de pandanus pour ensuite en faire des nattes pour le sol des maisons. Les gens dorment à même le sol sur ces nattes tressées car la plupart des maisons n'ont pas de lit, ni d'autres meubles.
Quelques jours plus tard une superbe reconstitution d'un vieux grément arrive dans la baie. Ce n'est pas les Caraïbes, mais nous sentons l'argent australien plus très loin.
Il fait très chaud et on se baigne encore souvent jusqu'à la nuit.
Nos petits acrobates au soleil couchant.
On quitte ce magnifique mouillage de Sawa-I-Lau aux nombreuses possibilités de découvertes.
Et c'est reparti pour une partie de pêche.
Tout est bien réglé et Oniva glisse comme sur un lac, abrité de la houle par les récifs et le Capitaine est ravi! Avec de si bonnes conditions, viennent les doutes quant à la vente peut-être trop précoce de ce bateau en parfait état...
On retrouve la famille de Noce Sei dans le site nommé le Lagon Bleu, en référence au film jadis célèbre avec Brooke Shield, tourné entre autre sur ce site.
Estelle est ses deux petites copines dégustent un solide gâteau au chocolat dans un Resort du même nom.
C'est vrai que l'endroit est idyllique avec des plages magnifiquement désertes.
Comme le Resort est éloigné, la clientèle aisée y vient en hydravion! Deux mondes très différents se côtoient. Les touristes dépenseront dans ces resorts en un jour plus que le salaire mensuel d'un employé du Resort.
La plupart des Resorts sont ravis d'accueillir des yachties et de temps à autres on s'offre le luxe d'un repas ou d'un apéro avec, le soir venu, une cérémonie du kava.
L'équipage de Noce Sei nous emmène revoir un agriculteur tout au fond d'une petite rivière qu'ils avaient connu lors de leur précédent passage aux Fidji.
Comme dans tout l'archipel des Yasawas il n'y a qu'une petite épicerie et que cela fait plus d'une semaine qu'on a épuisé tous nos produits frais, on est ravi de pouvoir acheter quelques tomates et salades à cette famille.
Nils et ses copains de retour de la plage.
Estelle veut apprendre comme ses frères à faire du "ski-nautique" derrière l'annexe.
Huaras avait promis à Nils de le faire monter au sommet du mât pour ses 10 ans, mais du coup il a été quitte de le faire aussi à Tim (à droite) qui veut tout faire comme son grand frère. Mais, qu'il est haut, ce mât!
C'est un jour très attendu par Nils que celui de son 10ème anniversaire. On a préparé un atelier décoration de chapeaux, suivi de la chasse au trésor traditionnelle avec les copains.
Joyeuses frimousses...
Joyeuses frimousses...
Et bien sûr , voici le... ou plutôt les gâteaux d'anniversaire.
Le soir, grillades de saucisses sur la plage avec un feu pour les parents et un pour les enfants!
Les journées passent à toute vitesse, surtout depuis qu'on sait que celles à bord d'Oniva sont désormais comptées. Cela les rend d'autant plus savoureuses, avec pour toile de fond les merveilleux paysages montagneux de l'île de Waya qui nous rappellent beaucoup ceux des Marquises.
Un imposant rocher domine ce petit village.
On n'oubliera jamais ces moments magiques et quasi rituels du coucher du soleil sur Oniva durant ces 4 ans et demi à bord. A chaque fois, le même plaisir et le sentiment de vivre des instants précieux et privilégiés en famille.
Les deux frères très complices.
On ancre dans la baie du village de Yaloba au sud de l'île Waya. Un cadre enchanteur surmonté par d'imposantes montagnes volcaniques.
Il y reste encore quelques maisonnettes traditionnelles.
On va présenter notre "Sevusevu" à Tom le chef du village qui nous accueille avec beaucoup de gentillesse. Il est attendri lorsque Tim lui dit qu'un de ses cousins en Suisse s'appelle aussi Tom. Les enfants nous posent beaucoup de questions sur la façon dont est organisé un village comme celui-ci et sur le rôle encore très traditionnel du chef.
C'est dimanche et avant le culte de l'église méthodiste du village, les enfants sont à "l'école du dimanche" où ils répètent les chants et apprennent les Vérités.
Je convainc toute la petite troupe d'Oniva d'assister à ce culte car nos amis du voilier Ganesh nous ont vanté les qualités musicales de la chorale de ce village.
L'église est d'abord remplie par les enfants qui chantent à pleine voix.
Puis les adultes arrivent et un petit groupe poursuit avec des chants de toute beauté, notamment une soprano qui chante comme une cantatrice. Même Huaras, jamais trop enclin à suivre un service religieux, en est subjugué. Il faut dire qu'en ce qui concerne la compréhension, le fidjien vaut bien le latin.
Le culte terminé, tout le monde s'en retourne chez-soi.
Le soleil tape très fort sur la plage d'un blanc étincellant.
Oniva et son copain Noce Sei devant le village de Yaloba. Complicité de près de trois ans pour ces deux bateaux très différents. Un cata de grande série française en plastique et un beau monocoque racé 61 pieds au gréement carbone.
On se déplace dans la baie sud de l'île de Waya pour aller sur les hauteurs. Vue splendide.
Toute la joyeuse troupe!
Cette grimpée n'a même pas réussi à trop fatiguer les enfants...
On aime vraiment cette île pleine de petits sentiers facilement accessibles.
Une maison traditionnelle dans le village de Yaloba.
Ancienne plateforme cérémonielle. En se promenant, on ne peut s'empêcher de se remémorer le passé culinaire haut en couleur des autochtones...
Comme ce village nous plaît bien et que l'école est accueillante, on fait un grand tri à bord du matériel scolaire, des livres en anglais, de la gouache, des crayons, du papier, des stylos, du matériel de bricolage et des jeux qu'on ne voudra pas ramener en Suisse et qu'on va offrir aux maîtresses pendant la pause. Elles en sont très reconnaissantes.
"Rue principale" du village. Sur ces îles ils n'y a pas de routes ni de voitures. Les déplacements se font à pied ou en bateau.
On fait la connaissance de Sara et son mari qui nous montrent le jardin qu'ils ont replanté après le cyclone. Pour les bananes, attendre encore un peu.
Estelle prépare pour le dîner les haricots que Sara nous a donnés, ainsi que d'autres produits de son jardin, en guise de remerciements pour les vivres précédemment troquées. Comme il nous reste encore pas mal de réserves que nous avions prévues pour aller jusqu'en Australie, on les distribue au fur et à mesure des rencontres.
Un autre jour, Sara nous propose de nous emmener dans la montagne au-dessus du village à la place de son mari qui est tombé malade. Cependant à mi-chemin, voyant le rythme de marche soutenu de nos petites têtes blondes, elle préférera nous attendre à l'ombre d'un manguier pendant qu'on va jusqu'en haut.
Oniva sagement à l'ancre devant le village.
La belle plage devant l'école et le village au fond.
L'école de Yaloba est la seule école pour les 4 villages de l'île de Waya. La moitié des élèves sont en internat, leurs villages étant trop éloignés de l'école. Ils y suivent leurs scolarité jusqu'à 14 ans.
Comme il fait très chaud, ce maître préfère faire la leçon de chant sous les cocotiers!
On vient dire au revoir à Sara qui est un peu inquiète car son mari a été conduit la veille à l'hôpital à trois heures de là en barque rapide hors-bord. On lui donne un peu d'argent pour qu'elle puisse aller le trouver, tout en sachant que dans des cas comme cela c'est toute la communauté villageoise organisée autour du chef qui est solidaire et qui aidera ceux qui en on besoin.
Son mari a fabriqué avec une tôle ondulée un canoë original qu'il emploie pour pêcher dans la baie. Triomphe de la débrouille et reconnaissance de connaisseur.
Ensuite, faire nos adieux au chef Tom et son épouse.
Estelle commence aussi à s'intéresser aux manoeuvres et elle adore maintenant conduire l'annexe avec son moteur hors-bord de 15 CV. Peut-être aurions-nous dû continuer le voyage et garder ONIVA?
Coucher de soleil dans la baie de l'île de Navadra avec Noce Sei en avant du gros rocher.
Encore des plages immaculées et désertes. On est très gâtés...
Vue surplombante sur l'île inhabitée de Navadra depuis le rocher surplombant la baie. Un de nos mouillages préférés aux Fidji.
Repas sur le grand bateau des copains.
Les semaines passent et on doit quitter les Yasawas à contre-coeur pour se déplacer à Musket Cove, une baie relativement protégée avec des bouées tout au sud proche de la zone touristique de Nadi, car une dépression est annoncée avec de forts vents instables dans une zone de convergence pas très claire à anticiper. Sans stress, on profite encore des derniers rayons de soleil pour faire un peu de rugby touch sur la plage.
Voilà ce que cela donne sur les fichiers gribs de la météo. Les flèches en rose-violet indiquent des vents moyens à 35 noeuds et la zone noire montre l'intensité des pluies. Cela ne présage rien de bon et vaut mieux "se planquer"!
Nils prend cette photo au maximum d'intensité des rafales: 48.6 nds ou plus (90km/h ou +) et des vents de plus de 40 nds pendant plus d'une heure et de 30-35 nds durant 3 heures. C'est le plus gros coup de vent subit à bord d'Oniva durant tout notre voyage. Oniva avait bien goûté du 60 nds lorsqu'on l'avait laissé en marina à Moorea en février passé, mais en étant à bord on n'avait jamais eu plus de 42-44 nds et pour une courte durée. Comme quoi, en préparant les traversées avec les moyens de prévision météos actuels embarqués, on supprime quasiment les mauvaises surprises.
Malgré les prévisions, la brutale apparition du coup de vent sème un peu le désordre dans le mouillage. Chacun s'affaire à ranger tout ce qui pourrait s'envoler et les moteurs sont mis en marche pour soulager la pression sur le mouillage. Nos voisins voient leur dinghy se retourner à l'envers et, quelques minutes ensuite, le vent le retourner de nouveau à l'endroit! D'autres bateaux ont leur ancre qui dérape sur le fond et sèment un peu la pagaille chez ceux se trouvant derrière eux.
Mais le comble de la frayeur survient lorsqu'un gros bateau en acier de 20 mètres casse les amarres de son corps-mort et se met à dériver tout droit sur ceux qui comme nous sont amarrés sagement aux solides bouées de la marina. Le capitaine du bateau dérivant parvient à mettre en route son moteur qui crache tant et plus une sinistre fumée noire sans pouvoir contrer la force du vent. Alors, lentement, on voit cette masse d'acier semer la panique dans le mouillage.
Les enfants sont blottis à l'intérieur et nous on a de la peine à croire ce qu'on voit. Par grande chance et savoir faire du capitaine, il nous évite à deux fois de justesse, une fois à moins d'un mètre, de même que plusieurs autres des bateaux voisins. On a l'impression de vivre un cauchemar éveillé. Finalement il arrive à se relancer et à partir plus loin et la tension retombe. On est secoué par cet incident qui aurait pu tourner à la catastrophe. Lentement le vent diminue et les choses rentrent dans l'ordre. On aurait été tellement mieux dans un mouillage seul, mais on a voulu jouer "la sécurité" en allant s'abriter dans un mouillage réputé sûr car Oniva ne nous appartient déjà plus... et on peut dire qu'on a eu chaud. Faut se rappeler que maintenant, le bateau n'est plus à nous... et déjà tout payé par son nouveau propriétaire qui voudrait bien d'un bateau en bon état.
Les enfants sont blottis à l'intérieur et nous on a de la peine à croire ce qu'on voit. Par grande chance et savoir faire du capitaine, il nous évite à deux fois de justesse, une fois à moins d'un mètre, de même que plusieurs autres des bateaux voisins. On a l'impression de vivre un cauchemar éveillé. Finalement il arrive à se relancer et à partir plus loin et la tension retombe. On est secoué par cet incident qui aurait pu tourner à la catastrophe. Lentement le vent diminue et les choses rentrent dans l'ordre. On aurait été tellement mieux dans un mouillage seul, mais on a voulu jouer "la sécurité" en allant s'abriter dans un mouillage réputé sûr car Oniva ne nous appartient déjà plus... et on peut dire qu'on a eu chaud. Faut se rappeler que maintenant, le bateau n'est plus à nous... et déjà tout payé par son nouveau propriétaire qui voudrait bien d'un bateau en bon état.
Lorsqu'on peut de nouveau ressortir l'appareil de photo une fois les trombes d'eau terminées, voilà ce que ça donne!
Le lendemain, soleil radieu et calme plat sur le mouillage, mais le gros coup de vent de la veille et l'errance du gros "monstre d'acier" est dans toutes les conversations.
Alors c'est parti on part gambader dans les collines pour évacuer la tension de la veille.
Les derniers jours de navigation seront très paisibles avec un temps magnifique. Escale à l'île de Mana.
Grimpette au sommet de l'île.
Parents heureux et confiants dans l'avenir qui se profile.
Vue splendide sur l'archipel des Mamanucas.
Estelle adore pagayer et commence à comprendre la technique.
On commence à ranger les jouets et compter à rebours les jours restants à bord d'Oniva.
On retourne quelques jours à l'île de Navadra pour terminer en beauté notre voyage en bateau commence il y a 4 ans et demi en juillet 2012.
La soeur de Delphine fête ses 40 ans et on peut même lui envoyer cette photo par internet depuis cette île isolée. Pour elle, c'est une année faste car elle excelle dans les compétitions d'ultra-trail et sera même sacrée championne du monde quelques semaines plus tard. Un grand Bravo Caroline!!!
Pour l'équipage d'Oniva c'est le dernier jour en mer. Le Capitaine regarde au loin et ramène son bateau à bon port ... séquence émotion!
Voilà Oniva bien sagement amarré à la marina de Port Denarau un soir de pleine lune.
Des yachts de milliardaires sont aussi à quai, tels Senses de Larry Page fondateur de Google ou Suri appartenant aussi à un dirigeant du même groupe. Hélicoptères, sous-marins, voitures amphibies, motos, jet-ski, puissants hors-bord... font parties des jouets pour les hôtes. Une vingtaine de membres d'équipages sont nécessaires pour entretenir ces paquebots.
Des yachts de milliardaires sont aussi à quai, tels Senses de Larry Page fondateur de Google ou Suri appartenant aussi à un dirigeant du même groupe. Hélicoptères, sous-marins, voitures amphibies, motos, jet-ski, puissants hors-bord... font parties des jouets pour les hôtes. Une vingtaine de membres d'équipages sont nécessaires pour entretenir ces paquebots.
Tim et Nils disent aurevoir à leur bon copain Thomas de Noce Sei. Rendez-vous est déjà pris soit en Europe ou ailleurs. Entre world travellers...
On s'offre encore quelques jours de tourisme sur la côte ouest de Viti Levu. En commençant d'abord par le marché très coloré de Lautoka.
Ces deux soeurs tiennent un stand le samedi lorsqu'il n'y a pas d'école.
Magasin de saris car la population indienne est nombreuse dans les endroits de cultures de cannes à sucre. Elle est venue d'Inde au début du 20ème siècle pour travailler dans les plantations et elle a bien conservé ses traditions et mode de vie très différents de ceux des Fidjiens.
L'usine de transformation du sucre de Lautoka.
Virée dans les montagnes sur une piste très cahotique.
Vue de loin du village de Navala, un des derniers villages aux maisons traditionnelles en palmes.
Malheureusement les chefs ont vu l'argent qu'il y avait à faire avec les visiteurs et demandent un prix prohibitif pour le visiter, alors on se contentera de voir depuis la colline, car on n'aime pas être pris pour des "pigeons"!
Par contre la rivière voisine est accueillante et gratuite (!). On va s'y baigner avec les sympathiques enfants du village.
Estelle et ses copains et copines. Comme ils ont tous les cheveux très crépus et coupés court il est difficile de distinguer les garçons des filles avant qu'ils ne soient plus grand.
Dès que le terrain devient plat, il y a partout des plantations de cannes à sucre tenues par des Indiens qui louent les terres aux Fidjiens. Ceci est à l'origine de nombreuses revendications et mécontentements créant une certaine instabilité politique.
On rencontre une sympathique famille indienne au milieu d'un champ de cannes à sucre et on leur offre un des derniers sacs de jouets et de livres qui nous reste. Ils ont eu leur maison de tôles rasée par le cyclone Winston, mais ont su tout reconstruire avec leur très modestes moyens.
Visite au temple hindou de Nadi. C'est le plus grand temple hindou de l'hémisphère sud. Il est admirablement décoré et les couleurs sont superbes au soleil couchant. On doit le visiter à pied nu et mettre un sari autour de la taille.
On sent que l'Asie n'est plus très loin. Cela nous rappelle bien des souvenirs de notre premier grand voyage il y a 27 ans déjà!
Les dernières lessives s'enchaînent pour finir de nettoyer de fond en comble Oniva avant de le transmettre à son nouveau propriétaire.
Les enfants font preuve de beaucoup de patience pendant qu'on emballe nos 5 valises et 44 cartons, soit 700 kg de matériel.
A bord, il règne un désorde savamment organisé durant plusieurs jours.
Huaras sort les cartons pour les amener à l'agence de fret à l'aéroport. On enverra nos cartons en fret par avion, car finalement en comparant les coûts on voit que ce n'est pas beaucoup plus cher qu'avec le cargo et on aura la marchandise une semaine plus tard à Genève au lieu de 5 à 6 mois plus tard par cargo... D'autant plus qu'en ce moment il y a des grèves à la poste.
On se sait plus où mettre les paquets! Oniva déborde mais se réjouit de voir sa ligne de flottaison retrouver la normale... Pour l'occasion, on a loué un minibus pour apporter tout ça à l'aéroport.
Puis c'est au tour des valises et des sacs qu'on apporte à l'hôtel.
Difficile de partir. On dit "au-revoir" avant de porter les bagages à l'hôtel...
Et finalement, on revient dire un dernier au revoir à Oniva, notre fidèle bateau qui nous a fait vivre des moments extraordinaires durant ces 4 ans et demi de voyage et 28'000 miles à travers 2 océans et plus de la moitié du globe.
Un dernier bisous de la part des p'tits loups!
Et comme l'oiseau au coin de la photo, ONIVA vers d'autres horizons...
Dernière vue sur Oniva et Port Denarau depuis l'avion qui nous emmène en Australie pour un mois avant de rentrer en Suisse préparer la suite de notre voyage à terre au Etats-Unis et lancer de nouveaux projets, comme l'agrandissement de la pharmacie et l'achat d'une nouvelle maison.